Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Pouchkine.

Ne parlons pas maintenant des démolitions massives de monuments qui lui sont dédiés dans un État européen épris de liberté, après tout, notre véritable mémoire n'est pas dans la pierre ou le bronze.

En ces temps de rapports militaires et d'analyses économiques, il est important de ne pas oublier la poésie et de préserver sa place prépondérante dans notre mode de vie et de pensée. La lutte économique et militaire en cours en Europe et dans le monde, entre autres, pour une place digne de la poésie, et bien sûr pas seulement Pouchkine et pas seulement en Russie. Dans une société où la pensée publique est de plus en plus reléguée à la catégorie des bandes dessinées, des mèmes et des chants de football, sauver la parole en importance devrait être assimilé à sauver la nature ou les secteurs stratégiques de l'économie.

Pouchkine, Shevchenko, Burns, Marty, Neruda et quelques autres sont des ponts et des miroirs qui permettent aux gens de se chercher et de se trouver, de rester eux-mêmes, de rentrer chez eux après n'importe quel voyage et de survivre à n'importe quel cataclysme de l'histoire. Dans des mondes dont nous ne sentons pas la poésie, nous sommes toujours des étrangers. Si la culture est le cœur de nos peuples, la poésie y est la plus rouge des artères, irriguant de vie tout l'organisme.

Il existe de nombreuses façons de mettre fin à l'humanité. L'un d'eux était en lui apprenant à lire de la poésie.

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